Jiří Šalamoun

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Photographie de couverture © Médor le maxichien, Jiří Šalamoun

« Né à Prague en 1935, adulé dans son pays, Jiří Šalamoun a exploré bien des disciplines : illustrateur, créateur de films d’animation, typographe, affichiste, éditeur, poète ou encore professeur d’illustration… » (cit.junglefestival.be).« Jiří Šalamoun est probablement l’illustrateur tchèque le plus remarquable de la fin du XXe siècle. Ses illustrations expressives, à la limite du grotesque, et son style personnel indubitable ont diverti plusieurs générations. » (cit. villapelle.cz).
« Il nous semble parfois que la naïveté des illustrations de livres de Šalamoun rappelle le dessin d’un enfant auquel il ajoute un détail surréaliste, une plaisanterie pour former des révolutions, contenant souvent une qualité érotique presque fascinante. Il marche ainsi sans cesse sur la corde raide entre rire et larmes. » (cit. grapheion.cz).

« Après avoir étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Prague au milieu des années 50, Jiří Šalamoun passe par la prestigieuse Haute École des Arts et d’Illustration de Leipzig. Les années 60 sont principalement consacrées à son travail d’illustrateur et de maquettiste pour plusieurs maisons d’édition tchèques. Au milieu des années 70, il collabore à plusieurs films d’animation, parmi lesquels la série ayant pour héros “Médor le maxichien”, adaptée en livres (écrits par Rudolf Čechura), dont deux seulement ont été traduits en français aux éditions La Joie de Lire “Médor le maxichien” et “Sacré Médor !”, traduits par Kristyna Matysova et Aurélie Rouget-Garma). Les aventures du chien Médor et de sa jeune maîtresse Alenka sont des petites merveilles d’humour débridé et tendre, pleines d’une fantaisie joyeuse qui s’exprime à la perfection dans le trait vif et libre de Jiří Šalamoun.» (cit.junglefestival.be)

« Son talent pour créer des histoires remplies de personnages formidablement incarnés a donné naissance à une œuvre chargée d’émotion. Sa pratique du dessin l’amenant à constamment réinventer sa technique, les images de Jiří Šalamoun produisent un humour sarcastique et grotesque, comme un commentaire amer et caustique sur la triste histoire tchèque dont il fut, pendant une grande partie de sa vie, le témoin. » (cit.junglefestival.be). « Au fond, le travail de Šalamoun résonne avec le contexte d’Europe centrale. On note une certaine proximité avec Franz Kafka, mais chez Šalamoun c’est une sorte de perception très personnelle sur l’absurdité de la vie, trouvant son expression dans le grotesque. (…) On ne peut pas tracer une ligne entre le domaines de l’illustration, de la gravure et le travail du texte chez Šalamoun. Dans son approche globale et singulière, la même question existentielle revient sous différentes formes, et à laquelle les réponses ne diffèrent pas beaucoup… » (cit. grapheion.cz).
« Dans ses textes, dans ses albums, bref dans ses histoires au sens large, on retrouve chaque fois et sous diverses formes l’humour si singulier de Jiří Šalamoun : ironique, sarcastique, grotesque, absurde, sournois, mais surtout gentil et sage. C’est ainsi que l’humour avec toute sa dérision, son ironie et sa fantaisie définit de manière importante le travail de Šalamoun car c’est aussi la base de sa vision du monde. C’est également pour lui, pour le lecteur et pour le spectateur, un moyen d’éloigner ce qui pourrait nous engloutir. » (cit. muo.cz)

« Au fil de ses cinquante années de carrière, il a illustré plus d’une centaine d’ouvrages, en ne cessant jamais de nourrir une réflexion en constante évolution sur le rapport entre le texte et l’image. Son travail est couvert des lauriers de plus de cinquante récompenses internationales et peut être légitimement considéré comme une œuvre majeure de l’histoire mondiale du dessin et de l’illustration. » (cit.junglefestival.be)

« “Si je devais apparaître sous un nom, voyez-vous, ce serait très probablement en tant qu’illustrateur de livre”, a déclaré Jiří Šalamoun dans une interview. C’est vrai, mais pas tout à fait, car il a également produit de nombreux films d’animation, parmi lesquels Médor le Maxichien (adapté en dessin animé pour la télévision Tchèque dans les années 70), l’un des héros les plus populaires de l’époque et qui lui vaudra un franc succès.» (cit. muo.cz)

« Qu’il s’agisse de son travail d’illustration pour le livre ou le film d’animation, Jiří Šalamoun appréhende l’image de manière cyclique, par un subtil jeu d’images successives. Son approche cinématographique donne le ton et n’est pas sana rappeler l’un des plus anciens genres du cinéma : le film grotesque. (…) Les personnages des histoires de Jiří Šalamoun sont portés par des mouvements qui se chevauchent, des gestes raides, accentués par l’expression du visage. Leur accord est proche de Charlie Chaplin, même si l’artiste mentionne d’avantage Laurel et Hardy puisque dit-il “Leurs histoires nous font rire, mais en même temps l’héritage et la solitude de ces personnages qui semblent incapables d’ancrer leurs vies où que ce soit, finissent par provoquer une tristesse particulière en nous.” » (cit. citarny.cz)

« Jiří Šalamoun se définit comme un commentateur d’histoire, comme si ces illustrations ne devaient pas donner à voir l’histoire elle même mais bien en proposer une interprétation singulière. Selon lui “Le film reste le même que le livre. Je ne peux pas et ne veux pas accompagner les images du scénario. Je suis un commentateur plutôt qu’un illustrateur.”. » (cit. grapheion.cz)