Hansjörg Mayer – Revue Futura 1956-1968

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Hansjörg Mayer, poète concret, éditeur, typographe et imprimeur, lance le périodique Futura ‹ dédié à la littérature expérimentale, au graphisme et à la typographie › en 1956, composé en caractère homonyme. 26 exemplaires, une feuille de 48 x 64 cm, encre noir sur papier blanc imprimée sur une seule face pour faciliter son accrochage dans les expositions et qui se replie comme une carte routière.

« Je voulais produire une publication bon marché qui, une fois dépliée au format 48 x 48, afin de ne faire apparaître que la partie ‹ image ›, puisse être utilisée pour des expositions ou toutes autres circonstances (les pages de titre pouvaient être repliées au dos). Les auteurs/artistes se sont souvent intéressés à ces deux aspects »

→ Hansjörg Mayer cit. Marie Boivent, Revues d’artistes

« Hansjörg Mayer publie dans futura des artistes plus proches du mouvement ‹ Fluxus › que de la poésie concrète – Dick Higgins, Wolf Vostell et Robert Filliou. Il y publie également herman de vries (artiste et éditeur néerlandais qui, dans ces années-là, sans appartenir vraiment à ce mouvement de la poésie expérimentale, est en relation avec bon nombre de poètes concrets), Peter Schmidt (qui, à partir de 1964, produit des oeuvres visuelles – gradations picturales – réalisées à partir de programmes aléatoires) et, apparemment plus étonnamment, Louis Zukofsky poète nord-américain né en 1904. Revue, futura pourrait bien être la plus singulière des ‹ anthologies › de poésie concrète, un peu avant celles, bien différentes, de Emmett Williams, Mary Ellen Solt, Stephen Bann, Josef Hirsal et Maurizio Nannucci – et quelques années après celle de Daniel Spoerri, premier numéro de Material paru en 1957.

La principale caractérisque de la revue futura est de se présenter sous la forme d’une feuille pliée, imprimée au recto seulement, presque une affiche. D’un format 48 x 64 cm, cette feuille est pliée en quatre dans le sens vertical puis en deux dans le sens horizontal, à la manière des plans d’architectes ou des cartes routières. Dépliée, la feuille dépliée apparaît divisée en huit volets matérialisés par les plis. Les six volets de la partie droite sont occupés par la contribution de l’artiste ; les deux situés à l’extrême gauche de la feuille comportent le titre de la revue et le numéro de livraison, les mentions d’auteur, de titre, d’auteur et d’année d’édition (volet supérieur), des indications biographiques et bibliographiques (volet inférieur). Feuille pliée, ces derniers volets font office de pages de couverture.

Cette partition de la feuille, sorte de grille que souligne les marques des plis, va en quelque sorte ‹ contraindre» ou ‹ porter › le travail des artistes. Nombre d’entre eux s’appuient sur cette structure en distribuant – finalement assez sagement – leurs textes dans l’espace de chaque volet (Mathias Goeritz, Max Bense, Reinhard Döhl, Ian Hamilton Finlay, Claus Bremer, Edward Lucie Smith, Emmett Williams…). Peu s’en affranchissent en emplissant la totalité de l’espace qui devient visuellement une unité (Klaus Burkhardt, Augusto de Campos, Frieder Nake, Wolfgang Schmidt, Wolf Vostell et Peter Schmidt). Deux artistes la font éclater : herman de vries et Robert Filliou. […] ».

→ Didier mathieu cit. revue futura 1965 – 68

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