Asaro Mudmen – Nouvelle Guinée

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« Les parures de boue et les masques effrayants portés par les guerriers de la région d’Asaro, près de Goroka, comptent parmi les attractions incontestées des festivals et restent l’une des cibles favorites des photographes du monde entier. Aisément reconnaissables au milieu des chants, des plumes et des couleurs éclatantes des autres groupes, ils se distinguent par leur démarche lente et silencieuse, leurs doigts rallongés par des bambous effilés et leurs corps enduits d’argile blanche. Mais ce sont surtout leurs masques qui impressionnent. Qui sont ces guerriers fantômes et d’où viennent-ils ?

Comme l’indique leur nom, ils habitent la vallée d’Asaro, à la sortie de Goroka. Les ‹ hommes de boue › viendraient précisément du village de Komunive, mais différents villages revendiquent le droit à ces parures. Les Asaro Mudmen racontent l’origine de ce formidable attirail guerrier. Selon la légende, il y a très longtemps, des hommes qui rentraient d’une expédition de chasse découvrirent leur village razzié et leurs femmes enlevées par un clan ennemi. Bien que moins nombreux que leurs ennemis, dont la réputation de férocité terrorisait toute la région, le groupe décida de tenter un raid pour récupérer ses femmes. Mais, la nuit, alors qu’ils traversaient la jungle, ils perdirent leur chemin, s’embourbant dans un marais et perdant leurs armes. Quand, à l’aube, ils en sortirent enfin, ils étaient devant le village ennemi. Voyant arriver dans la brume ces ombres blanches, les habitants du village furent pris de panique. Le blanc étant la couleur des morts en PNG, tous pensèrent se trouver en présence de démons ! Après quoi, les Asaro réussirent à convaincre leurs épouses de rentrer avec eux. Satisfaits de l’effet provoqué par leur apparence, ils l’améliorèrent encore au moyen d’un masque, semant dès lors régulièrement la panique parmi leurs ennemis.

La première apparition publique des Mudmen eut lieu en 1957, lors du premier Goroka Show, devant 100 000 personnes. D’après les journaux de l’époque, leur apparition provoqua une telle frayeur que le public s’enfuit, lui aussi ! » (cit. Papouasie – Nouvelle Guinée 2010 – 2011)

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« La tribu Asaro Mudmen est apparue dans des publicités pour Toyota, Pepsi, Benetton, les parfums Tribú Benetto, et encore plein d’autres marques. Toyota s’est arrangé pour que la tribu soit amenée à des ‹ sing-sings › à travers tout le pays, et pour qu’ils portent le logo sur leurs casques. Le succès de cette tribu marketing a conduit d’autres Papouans-Néo-Guinéens à imiter leurs costumes et à exécuter d’autres ‹ sing-sings › pour les touristes. Ruipo Okoro, un chef Mudman, a affirmé que les imitateurs ne devraient pas être autorisés à se faire de l’argent en plagiant ce qui a fait le succès des Asaros. » (cit. vice.com)

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