Formes des Luttes

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En lutte pour les formes, en forme pour les luttes

Le gouvernement a lancé une attaque sans précédent sur notre système de retraites, qui va pénaliser l’ensemble des salariés, du public comme du privé, bien au-delà des seuls régimes spéciaux. Cette attaque fait suite à de nombreuses autres, contre le droit du travail, contre le droit au chômage, contre les services publics, contre les droits des immigrés, etc. Macron incarne avec une violence inédite la logique néolibérale, la défense des intérêts des plus riches, déterminés à détruire toutes les formes de solidarité et tout ce qui peut faire obstacle à l’exploitation sans frein des humains et de la nature.

Face à cela, nous, graphistes, artistes, illustrateur·rice·s, souvent précaires, la plupart du temps indépendant·e·s, ne sommes pas en mesure de faire grève et de bloquer l’économie. Mais nous sommes déterminés à mener la lutte avec nos moyens, ceux de l’image, en apportant notre soutien graphique aux mobilisations en cours et notamment aux secteurs en première ligne des grèves et des blocages. Les affiches présentes sur ce site sont toutes téléchargeables et utilisables gratuitement dans le cadre de ces mobilisations. Une partie a été imprimée en autocollants que nous diffusons lors des manifestations. Plus de 80 graphistes ont d’ores et déjà contribué par leurs créations.

Si vous souhaitez contribuer à la lutte par l’image envoyez vos contributions au site :
formesdesluttes.org

Et cette réforme, quand est-il pour nous ?
L’actualité des Artistes-Auteur·rice·s est centré sur le passage à l’URSSAF du limousin et au démantelement de la MdA – AGESSA, avec l’énigme du prélévement contemporain : Le prélèvement à ta source ! Voici quelques points sur le projet de la contre-réforme du gouvernement :
— L’age pivot, c’est du vent, il faudra travailler pour trouver de l’argent bien plus longtemps. Les artistes ont souvent des revenus irréguliers et commencent à vivre de leur métier sur le tard (quand ils y arrivent – hélas une grande partie vit sous le seuil de pauvreté). Ce qui pose la question des années côtisées, il faudra avoir cotisé pendant 43 années, les années travaillées mais non cotisées ne seront pas comptées. Si vous commencez à cotiser à 30 ans, vous travaillerez jusqu’à 73 ans (si tout se passe bien dans votre vie), pour enfin bénéficier d’une retraite de misère.
— La question de la part patronnale. Actuellement les Artistes ne la paye pas, et c’est normal. Le gouvernement propose une solution bancale : faire payer par le ministère de la culture cette part, tout en prévoyant la possibilité d’arrêter son financement au bon vouloir des gouvernements à venir. En gros : on risque de côtiser beaucoup plus qu’actuellement (mais pas immédiatement, ce sera dans un second temps) pour toucher une retraite plus tard et bien moins élevée. Le budget serait de 500 millions d’euros sur le budget de notre ministère qui est de 3 milliards d’euros – peut être que le butin de l’IRCEC pourrait financer ce budget pour une année…

Si vous voulez suivre les péripéties à venir de ce projet de réforme injuste, créateur d’inégalités entre les générations : inscrivez-vous à la newsletter du SNAPcgt et mieux, syndiquez-vous !