« L’habit du zèbre a longtemps été une source d’inspiration et de questionnement. Il est le seul animal de la savane a avoir un si fort contraste de couleurs sur son pelage. Des scientifiques ont même découvert que chaque pelage du zèbre est unique et comme l’ADN peut déterminer une identité. Il possède aussi, contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier coup d’œil, de nombreux avantage pour se protéger des différents prédateurs. Le zèbre est un animal qui n’a pas un pelage comme les autres : il ne lui permet pas de se camoufler facilement dans la savane. Il a évolué avec le temps, puisque au début le zèbre avait un pelage grisé qui s’est obscurci. Les scientifiques avaient découvert que le pelage du zèbre permettait grâce à une illusion d’optique de fuir assez rapidement son plus terrible prédateur : le lion. Celui-ci attaque en général sa proie de près, mais lorsque le troupeau de zèbre commence à s’agiter, mêlé à la chaleur de la savane, l’animal apparaît alors flou et le prédateur a de plus en plus de mal à le dicerner et à l’attaquer.
Ce n’est pas la seule découverte associée à son pelage. Le noir et blanc, de nuit, associé à la lumière de la lune, le protège des insectes, notamment de la mouche tsé-tsé, un insecte redoutable qui le fatigue et peut le paralyser devenant alors une proie idéale. Il s’agit de la polarisation de la lumière réfléchi.
Les scientifiques se servent également de ses rayures comme code barre permettant d’identifier chaque individu afin de recenser une population. Après avoir pris la photo d’un zèbre, les chercheurs la transfère sur un ordinateur équipé de StripeSpotter, un logiciel mis au point par l’université de l’Illinois à Chicago et l’université de Princeton.
Ils zooment ensuite sur le flanc de l’animal, où chaque rayure est décomposée en lignes verticales de pixels. Leurs combinaisons sont aussi uniques que les empreintes digitales humaines. Reste à faire une recherche sur la base de données pour voir si le zèbre est un nouveau venu. StripeSpotter a été utilisé sur des zèbres de Grévy et des zèbres des plaines. Il est en cours de test sur des tigres et des girafes.
En 1952, Alan Turing a démontré que la combinaison de réactions chimiques et de diffusion des substances à travers les tissus peut faire apparaître un motif et aussi que « ce motif dépend du type de réactions impliquées, de la forme de la région et des concentrations initiales ». Ainsi l’évolution vers des rayures au lieu de taches n’est pas difficile et dépendra de la taille et du temps de gestation de l’espèce. Le zèbre est un animal unique, mystérieux et étonnant et ses motifs ont été la source d’énormément de production artistique et graphique. » (cit. esadlabs-reims.org/zeroplus)