Photographie de couverture © Le bonheur des chouettes, Celestino Piatti (Auteur et illustrateur) / 1963 / Editions Âne Bâté en 2013.
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« Célèbre illustrateur suisse, en particulier dans le domaine du livre, Celestino Piatti était également peintre et designer graphique. Son univers artistique est éclectique : à la fois graphiste, peintre lithographe, il grave le bois et le linoléum, travaille la céramique et sculpte le métal et le bois. Egalement affichiste, concepteur graphique et illustrateur de livres, il est aussi connu pour ses fresques murales ainsi que ses représentations picturales sur verre et a dessiné des timbres puis a même été jusqu’a concevoir des montres. Mais c’est en tant qu’affichiste qu’il a très vite acquis une renommée internationale. De fait, sur les quelque 500 affiches qu’il a créées, nombreuses sont celles qui ont été récompensées par des prix nationaux et internationaux qui lui ont permis de s’imposer dès les années 1950 comme l’un des maîtres du graphisme. » (cit. kambly.com).
« Celestino Piatti, grandit à Dietlikon, près de Zurich. Après l’école secondaire et des cours généraux à l’Ecole des arts et métiers de Zurich, il fait, de 1938 à 1942, un apprentissage de graphiste à l’imprimerie Gebrüder Fretz SA. Après ses années de service militaire actif, il décroche son premier emploi dans le célèbre atelier de Fritz Bühler à Bâle, où il travaille jusqu’en 1947, à la fin comme chef d’atelier. En 1948, il fonde son propre atelier de graphisme publicitaire à Riehen, où il commence à dessiner ses légendaires affiches, dont la toute première, pour un timbre de rabais bâlois, reçoit déjà un 1er prix. » (cit. sgdf.ch).
« En 1961, Celestino Piatti entame une collaboration avec l’éditeur allemand Deutscher Taschenbuch Verlag (dtv), pour qui il aura créé pendant trente ans les couvertures de quelque 6000 livres dont le tirage total dépasse les 200 millions d’exemplaires. » (cit. kambly.com). « Dès le début de cette collaboration, Piatti s’exerce au travail de conception d’une couverture de livre : son premier livre de poche, avec une illustration signée Piatti bien évidement sur fond blanc – c’est ce style bien typé et particulièrement caractéristique dans lequel il créera, au cours des 30 années suivantes, plus de 6000 couvertures de livres et procurera à l’éditeur une image de marque très populaire. En parallèle de cette énorme mission pour l’éditeur dtv sur le long terme, Piatti répond également à plus de 500 commandes d’affiches. (…) De nombreuses séries de timbres-poste suisses au design étonnant sont également de sa main. Tout ce travail le conduira en 1957, à devenir membre de l’Alliance Graphique Internationale (AGI). (…) Mais Celestino Piatti est également un illustrateur passionné. A partir de 1963, son amour du monde animal est à l’origine de ses albums jeunesses extrêmement populaires. Les plus célèbres sont même paru en chinois et en japonais. Et c’est par le biais d’illustrations conçues pour des livres scolaires que des générations d’enfants ont appris à lire, en Suisse et à l’étranger. Dans son œuvre tardive ses illustrations ont pour thèmes des causes plus sociales et humanitaires à vocations politiques. » (cit. sgdf.ch).
« Celestino Piatti relève le défi tant sur le plan de la quantité que sur celui de la qualité. Il réussit le tour de force d’imposer dans chacune de ses créations l’image de synthèse du livre tout en affirmant l’image de marque de l’éditeur. L’image de marque, c’est, bien sûr, le style de Piatti reconnaissable entre mille. Ce style, c’est d’abord une façon de cerner les formes colorées d’un trait épais qui rappelle le plomb des vitraux ; c’est aussi, le plus souvent, le choix, métaphorique ou non, d’un animal dont la représentation est simplifiée à l’extrême sans que soit jamais sacrifiée sa valeur affective. En fait, ce bestiaire semble moins emprunté à l’univers quotidien qu’aux chapiteaux des églises romanes. Cette apparente simplification fait cependant appel à des éléments traditionnels que l’on peut retrouver dans différents courants artistiques. » (cit. universalis.fr).
LE BONHEUR DES CHOUETTES
Celestino Piatti (Auteur et illustrateur) / 1963 / Editions Âne Bâté en 2013 /
« Elles sont deux chouettes, un couple harmonieux et discret tranquillement installé dans un bâtiment en ruine. Autour d’elles, le monde ailé s’agite, se compare, se dispute. Intrigués par cette sérénité, un peu jaloux peut-être, les oiseaux de la basse-cour délèguent enfin le paon afin d’interroger les chouettes sur le secret de leur bonheur. La réponse se déploie tout au long de l’année, en un descriptif admiratif des saisons qui passent. Les chouettes observent la nature qui les entoure et savent s’en délecter sans rien attendre en retour. Franchement pas convaincus, canard, poules et oies repartent se voler leurs graines les uns aux autres. Restés seuls, les deux philosophes perplexes s’envolent dans le ciel.
La première édition de cet album est publiée en 1963 en allemand sous le titre « Eulenglück ». (…) Le bonheur des chouettes incite le lecteur à découvrir les bonheurs les plus simples, ceux que l’on trouve autour de soi. Mais si l’exercice paraît évident pour certains, il peut se révéler très difficile pour d’autres, notamment pour les volatiles de la basse-cour. » (cit. ricochet-jeunes.org). « La leçon de bonheur et l’ode à la nature que délivre Piatti à ses jeunes lecteurs est un message écologique avant l’heure, qui aura pour effet de faire fuir la société consumériste de la basse-cour. “Comment être heureux de si peu ?” s’écrie la volaille laissant la sagesse aux vieilles chouettes ! » (cit. magalerieaparis.wordpress.com). « Le couple de rapaces n’est pas choisi au hasard, puisque dans le monde antique, la chouette symbolisait la sagesse. Elles sont ici au cœur de son premier album (1963) pour une histoire à lire à tous âges, aussi facile qu’éclairante, et surtout intemporelle. » (cit. ricochet-jeunes.org)
« La chouette est un motif qui parcoure l’ensemble de l’œuvre de Celestino Piatti. En 1992, l’illustrateur aurait même confié à un magazine : “On peut dessiner une chouette un millier de fois et ne jamais découvrir son secret ! ”. » (cit. www.artsper.com)
→ De nombreux articles à consulter dans les archives en ligne du magazine Graphis (N°66 de juillet 1956 | N°115 de septembre 1964 | N°105 de janvier 1963)
→ Une sélection d’articles sur : sgdf.ch, magalerieaparis.wordpress.com, kambly.com.
→ Nous vous invitons également à farfouiller dans l’incroyable site magazines.iaddb.org