Roger Druet : un calligraphe au XXe siècle
Entretien avec Roger Druet et Olivier Nineuil, dessinateur de caractères et éditeur.
Captation de la conférence du 21 novembre 2016 à la bibliothèque de l’Arsenal
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« Plaisir d’écrire, plaisir de dessiner l’écriture sur un support de choix. Jouissance de voir la trace entre l’inspire et l’expire. Volupté de la main qui agit, dirige, plonge, incise rythmiquement, suivant la souplesse de la cursivité, toute entière en quête d’une composition aérée, musicale, harmonique, magique. » (cit. delure.org)
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« Typographe, graphiste et calligraphe, Roger Druet a redonné à la belle écriture une place de prestige dans l’univers graphique français. Plongé dès son plus jeune âge dans le creuset du graphisme européen auprès de Munsch et de Cassandre, il côtoie de grands artistes tels que Paul-Emile Victor, André Masson, Jean Cocteau, André Derain et Balthus. Entré à la fonderie parisienne Deberny et Peignot, il rencontre Adrian Frutiger, puis devient directeur artistique de plusieurs agences publicitaires, où il travaille avec d’illustres affichistes tels que Jacques Nathan, Savignac, Raymond Gid et Cassandre. Ouvrant son propre studio de dessin, il réalise de nombreuses compositions pour des marques renommées, Lanvin, Pathé-Marconi, Roger & Gallet… Désireux de transmettre son savoir, il enseigne pendant vingt-huit années à l’Ecole nationale des Arts appliqués de Paris, et publie de nombreux ouvrages dédiés à la lettre, parmi lesquels : La civilisation de l’écriture (1976), De Dagobert à de Gaulle : écritures de la France (1985), L’allégresse de l’écriture (2009).
La calligraphie et la déclinaison de la lettre sous toutes ses formes sont au cœur de ses recherches artistiques inscrites dans un univers poétique et musical. Sur la feuille ou la toile, il fait courir l’encre du calame dans un jeu de traits et de boucles à la recherche du point d’équilibre ultime. Crayon, aquarelle, gouache viennent apporter matière et profondeur créant une gamme chromatique pour ses lettres virevoltantes. Passionné par le livre d’artiste, il collabore également avec Michel Butor, pour Z (1986), Concert (1995), avec Kenneth White, pour Isolario (2002) et La route des moussons (2004). En 2011 et 2012, Roger Druet a donné à la bibliothèque de l’Arsenal près de 150 calligraphies sous forme de peintures, aquarelles, dessins, sérigraphies, réalisées depuis les années soixante jusqu’à nos jours. Ce fonds contient aussi des affiches et des documents publicitaires, des livres et des disques, témoins de la diversité du travail de l’artiste. » (cit. pointypo.com)
– Pour écouter la conférence :
→ Accéder à la conférence sur le site bnf.fr
→ Consulter l’article : De la calligraphie, entretien de Roger Druet et de Jérôme Peignot
→ Lire l’article Roger Druet, la danse des signes dans la revue Plume