« Le mon (紋) est le terme générique utilisé pour faire référence à l’ensemble des symboles héraldiques japonais. On lui préfère les termes de mondokoro (紋所) et de kamon (家紋) lorsque l’on fait référence aux armoiries, blasons d’un clan ou d’une famille.
Il semble que l’usage de mon est fait son apparition au Japon dès avant le XIIᵉ siècle. Son usage apparu au sein de la classe aristocratique de la cour impériale. Le mon ou kamon› était alors arboré sur les vêtements des personnes de haut rang. Au XIIᵉ siècle son usage s’étendit. Le mon vint à être utilisé comme élément distinctif mais aussi de reconnaissance sur les bannières, tentes, armes… lors de conflits. On les retrouve aussi frappés sur les tuiles des demeures de la noblesse ou de certains marchands.
Rapidement le mon fut usité par les couches sociales les plus modeste mais aussi par tout un ensemble d’organisation (temple, organisation criminelle, commerçant…). Les personnes n’ayant pas de mon propre portaient souvent le mon du clan, de la famille, de l’organisation ou de la personne qu’il servait. Outre, ses fonctions précédentes, le mon ou kamon servait aussi à véhiculer un message auprès d’une population souvent illettrée (indication de provenance pour les artisans, identification d’une activité, d’une échoppe, marquage d’une propriété, …).
Le mon ne suivaient aucune règle particulière. La plupart du temps les mon étaient monochromes, composés d’un cercle contenant une représentation stylisée d’un animal, d’un végétal, d’un élément naturel, d’un motif géométrique, d’un symbole religieux ou encore d’un kanji. Tout objet ou chose pouvait, en soit, être intégré à un mon. Certains éléments étaient cependant réservés à certains hauts dignitaires (la fleur de chrysanthème réservée à la famille impériale, la fleur de paulownia à 7 et 5 pétales réservée au Premier ministre…).» (cit. clickjapan.org)
→ Les trois Trésors sacrés et la symbolique impériale au Japon par Éric Seizelet
→ Consulter un aperçu de l’ouvrage Japanese Design Motifs