« Entre 1942 et 1980, Max Huber (1919-1992) a gagné une réputation internationale comme l’un des designers les plus innovateurs et significatifs de sa génération. Après une formation aux Arts et Métiers et un apprentissage graphique en Suisse (inspiré par l’expérience des premiers maîtres modernes) il s’est déplacé à Milan où il a commencé à travailler au Studio Boggeri. Il a exposé son travail en Europe et au Japon, où il a aussi tenu de nombreuses conférences. Combinant la peinture et la photographie avec d’autres médias graphiques il est toujours resté d’avant-garde au cours de sa carrière. Le travail graphique d’Huber est brillant, pointu, toujours étonnant et très efficace… son travail est du reste toujours d’une grande actualité. »
→ cit. artazart.com
« Diplômé de la Kunstgewerbeschule de Zurich. Dans ses années de formation, il rencontre Werner Bischof, Josef Müller-Brockmann, Carlo Vivarelli et Hans Falk. Sa carrière commence en 1935 à Zurich où il travaille pour une agence de publicité. Il rencontre Max Bill et Hans Neuburg. Avec le début de la Seconde Guerre mondiale, il se déplace à Milan pour rejoindre le Studio Boggeri . Mais l’Italie entre en guerre en 1941 et Huber est contraint de retourner en Suisse où il commence une collaboration avec Werner Bischof et Emil Schultness pour l’influente revue d’art Du. Il rejoint le groupe Allianz et, en 1942, il expose ses oeuvres abstraites à la Kunsthaus Zurich avec Max Bill, Léo Leuppi, Richard Paul Lohse, Camille Graeser.
« He was a splendid mix; he had irrepressible natural talent and a faultless drawing hand; he possessed the lively candour of the eternal child; he was a true product of the Swiss School; he loved innovatory research; he boasted a lively curiosity, being quick to latch on – not without irony – to the most unpredictable ideas, and he worked with the serious precision of the first-rate professional. »
→ Giampiero Bosoni cit. Max Huber, archigraphic designer
A la fin de la guerre il est de retour à Milan. L’éditeur italien Einaudi le nomme directeur artistique. Les années suivantes sont marquées par certaines de ses créations les plus emblématiques et les plus influentes. Passionné de jazz, il conçoit une série de magnifiques couvertures de magazines de musique et de la scénographie pour un festival de jazz. Il rencontre Louis Armstrong. En 1948, il a conçu l’affiche phare pour la Autodromo Nazionale di Monza Gran Prix et deux ans plus tard, il réalise l’identité visuelle de la chaîne de supermarchés La Rinascente. Avec Achille Castiglioni, il conçoit à grande échelle des installations pour la RAI, Eni et Montecatini. En 1954 il reçoit le prestigieux Compasso d’Oro et en 1958 il voyage aux Etats-Unis en tant que porte parole du premier séminaire international sur la typographie (New York Art Directors Club). En 1965, la Nippon Design Comité a exposé son travail à la Matsuya Design Gallery à Tokyo. Dans ses dernières années, il alterne réalisations commerciales, essais personnels et enseignement du design graphique à l’Ecole Umanitaria à Milan. »
→ Vincent Jaques cit. Repertoire typographique
Plus de ressources sur Max Huber :
→ maxmuseo.ch
→ De nombreux articles sur iconofgraphics.com, wiedler.ch, domusweb.it, eyemagazine.com, thinkingform.com, manifestostorico.it
→ Consulter sa monographie parue chez Phaidon
→ Consulter l’ouvrage Italian Design Is Coming Home. to Switzerland
→ Consulter l’ouvrage Swiss Graphic Design: The Origins and Growth of an International Style
→ De nombreuses couvertures réalisées par Max Huber