Images de l’article © Marta Ignerska
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« Marta Ignerska, l’une des plus talentueuses graphistes et illustratrices polonaises, née en 1978. Après des études de graphisme et de création multimédia aux Beaux Arts de Varsovie, elle a illustré une dizaine de d’album jeunesse, tous salués par la critique et plusieurs fois récompensés. Parallèlement elle travaille pour les journaux et magazines polonais et internationaux. » (cit. www.ficep.info).
« Ce que l’on remarque directement dans son portfolio c’est la diversité de son travail : ses activités sont vraiment remarquablement étendues, allant des affiches, des identités visuelles, des catalogues d’exposition aux calendriers. Elle a travaillé pour Muzeum Utracone (The Lost Museum), supervisant à la fois son identité visuelle et la préparation d’une série de courts métrages d’animation. […] Marta Ignerska expose également son travail en Pologne et à l’étranger. En 2013, son travail a été présenté aux Expositions de l’Illustration polonaise à Berlin et à Milan dans le cadre de Must have from Poland. En 2008, Ignerska a représenté l’illustration polonaise lors d’une exposition internationale à Paris intitulée Un voyage autour de l’Europe dans 27 livres d’images pour enfants.» (cit. traduit de http://culture.pl).
« Elle est parfois appelée le Pablo Picasso de l’illustration polonaise, et pour une bonne cause. Elle est connue pour la verve créative qu’elle apporte à illustrer et concevoir ses livres. […] Elle s’inspire de diverses traditions artistiques: du cubisme, de l’art abstrait, du street art et du constructivisme, explorant de manière créative leur esthétique et leur potentiel inexploité. Les illustrations stridentes d’Ignerska donnent souvent aux textes les plus simples une signification nouvelle et inattendue. » (cit. traduit de literature.britishcouncil.org).
CA VA JOUER
Anna Czerwinska-Rydel, (auteur) Marta Ignerska (illustratrice) / 2016 / Format Editions
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« L’histoire débute avec une page blanche, du vide, du rien et une courte phrase “Tout commença avec le hautbois”. Deux petites flèches, en bas de la page invitent à découvrir la suite. Le rythme est lancé, les couleurs apparaissent, les instruments se dévoilent au fil des pages. Au hautbois qui donne le “la” répond le violon solo accompagné des autres violons. Puis enchaînent les bois : clarinette, flûte traversière, basson. Viennent ensuite la fière trompette, le cor majestueux… Petit à petit, au fil du livre, le lecteur découvre les différents instruments qui composent un orchestre ainsi que leur rôle au sein de celui-ci. Mais plus qu’un documentaire, Ça va jouer est une histoire dans laquelle les instruments se chamaillent, se répondent, blaguent… » (cit. http://www.soupedelespace.fr).
« Voici en effet un livre original sur l’initiation à la musique, et qui permet de développer l’imagination et la sensibilité musicale. Mais aussi un vrai livre d’éducation qui encourage l’acquisition des connaissances et qui motive les jeunes à s’ouvrir à la musique classique, et cela avec de nombreuses références graphiques : de l’Avant-garde du début du XXe siècle, de l’Art de la Grèce antique (les vases peints), de l’Art d’Arcimboldo, du Street art contemporain (formes géométriques et couleurs). Joindre la distraction à la musique classique – voici l‘une des originalités de ce livre qui a remporté de nombreux Prix : Bologna Ragazzi Award, Grand Prix IBBY, Médaille d’Argent European Design Ed-Awards, Grand Prix du jury des jeunes critiques de Vienne, The White Raven (IJB Munich), Must Have Lodz Design Festival. » (cit. https://www.amazon.fr).
« Le texte et les illustrations sont pleins d’humour et la palette noir-orange fluo-rose fluo déborde d’une énergie à couper le souffle. Le graphisme est révolutionnaire, contemporain, parfois dense parfois et épuré […] mais surtout, clou du spectacle, les illustrations réussissent à transmettre les vibrations, à faire entendre la mélodie jouée par les différents instruments au fil des lignes, traits, ondulations. Ça peut paraître absurde dit comme ça mais une fois le livre refermé, c’est un orchestre dans la tête, assurément. » (cit. http://www.soupedelespace.fr).
« Cet album, dont le style sort totalement des sentiers battus, est aussi révolutionnaire que l’imprimerie de Gutenberg ! Les illustrations, nées d’inspirations les plus diverses, ne renvoient pas à une école ou à une tradition en particulier. Les éléments de styles anciens, les détails d’expressionnisme visuel, les références à de nombreux auteurs, époques ou styles se marient à merveille pour représenter graphiquement chaque rythme et chaque sonorité. L’univers à la fois raffiné et très ludique de ce livre offre aux enfants une véritable aire de jeux. » (cit. www.lalibrairie.com).
L’ALPHABET DES GENS
Przemyslaw Wechterowicz (auteur) Marta Ignerska (illustratrice) / 2010 / Editions Rouergue
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« L’alphabet des gens est bel et bien un abécédaire… mais un abécédaire plutôt amusant qui repose sur le visuel et les formes rappelant les corps et les objets qui nous entourent.
Mis en œuvre par deux artistes d’origine polonaise, Przemyslaw Wechterowicz (l’auteur) et Marta Ignerska (l’illustratrice), cet abécédaire se présente sous une forme résolument originale, voire poétique. Pas de règle précise, et aucun lien direct avec la lecture de la lettre (pas de mot commençant par A, B, ou C donc), l’objectif est avant tout de jouer avec sa forme, de lui offrir la vie qu’elle mérite, de l’inscrire dans notre monde comme un signe beaucoup moins abstrait que celui qu’elle évoque pour nous adultes déjà lecteurs. Il s’agit donc de s’amuser des analogies de formes : exploiter les courbes, les souplesses de certaines lettres (le J et le S par exemple, s’apparentant à une superbe coiffure dernier cri ou un pauvre homme ployé sous le joug du mauvais temps) ou au contraire s’accommoder des cassures, des lignes brisées de certaines autres (le N reprend franchement l’idée de “rupture” par une femme qui vient de trébucher sur le trottoir). » (cit. livres.krinein.com).
« Marta Ignerska, l’illustratrice, fusionne donc la graphie de la lettre avec la figuration d’une situation, l’insère dans le corps de personnages cocasses, pour la plupart inconscients de cette consistance quelque peu abstraite. Elle évoque tour à tour des thèmes aussi variés que la courbure de la vieillesse, les prouesses du corps (danse, acrobaties), les expressions faciales (le sourire), les analogies de paysage… Dans certains cas, les mariages morphologiques sont moins évidents à déceler, l’artiste a clairement fait intervenir l’imaginaire et brodé un univers en “forçant” certaines liaisons entre la lettre et une silhouette. D’autre fois, l’association paraît plus attendue (des yeux pour le O). Mais globalement, on ressent une belle force et une personnalité très sympathique dans chacune des propositions, qui remplissent parfaitement l’objectif annoncé : donner vie à ces caractères qui se contentent généralement d’être statiques et enfermés les uns à côté des autres. La touche graphique adoptée par Marta Ignerska à ce titre offre beaucoup de charme et de fraîcheur. La lettre est tracée d’un grand coup de pinceau encré dans une teinte très soutenue qui crée justement ce dynamisme chaleureux. Le reste de l’illustration (corps, objets, paysages) est esquissé au crayon, d’un geste à la fois rond, assuré et spontané. Le tout est agencé sous la forme d’un découpage/ collage sur un joli fond proche du papier recyclé, ce qui donne un cachet artisanal et désuet très harmonieux. Le ton général n’est pas loin de rappeler la rupture des codes adoptés dans certains tableaux cubistes ou dadaïstes, et donne à ces personnages un aspect mi-drôle, mi-inquiétant, mais toujours attachant. » (cit. livres.krinein.com).
« Dans un style très marqué Europe de l’Est, à coups de crayon et de stylo bille acérés, tranchants même, Marta Ignerska allie culture picturale, humour et imagination.» (cit. www.lajoiedelire.ch).
→ Le site de Marta Ignerska : www.martaignerska.art.pl
→ Quelques grands noms de l’illustrations polonaises : www.culturepolonaise.eu