Daniel Hättenschwiller & Thomas Petit
Ligatures, exploration ouverte du champ de la ligature, Mémoire ECAL 2014.
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« Au-delà du bigramme et du trigramme, les ligatures typographiques peuvent avoir différentes échelles. Cet ouvrage est imprimé avec un fax. La partie pratique utilise les propriétés du scanner et du papier thermique pour permettre des surimpressions. En détournant l’outil et les contraintes du fax, nous proposons des expérimentations qui sont une exploration ouverte du champ de la ligature. » (cit. ecal.ch)
« Le mot ‹ ligature › vient de ligatura, du latin ligare: ‹ lier ›. La notion de ligature vient effectivement de l’écriture manuscrite continue où les lettres sont liées (attachées), mais ce mot a pris plusieurs sens selon la façon dont cette écriture a évolué. La liaison des lettres manuscrites est parfois appelée ‹ ligature › et reste encore d’actualité (sauf dans les écritures manuelles dites «scriptes» où justement les lettres manuscrites ne sont plus attachées). Les caractères d’imprimerie ont toujours été très influencés par les caractères manuscrits. Gutenberg utilisa un jeu de plus de 290 caractères pour imiter l’écriture des scribes. Ses ‹ types › spéciaux se retrouvent encore souvent sous le nom de ‹ ligatures › que l’on peut répartir en plusieurs classes aujourd’hui : abréviations, lettres à combinaisons, caractères ‹ per se ›, ligatures esthétiques, ligatures techniques, ligatures linguistiques, ligatures contextuelles. […] »