Le théâtre-baleine de Villerville

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En couverture : Affiche du théâtre de la Baleine, 1894 © Bibliothèque nationale de France.

En 1893, une baleine s’échoue sur la plage de Villerville. Simon Max, alors propriétaire du casino, revend l’huile et la chair de l’animal, mais conserve la carcasse, le squelette et la peau pour la transformer en théâtre de places, installé face du casino. Ouverte au public le 1er juillet 1894, elle connaît un succès retentissant jusqu’à la fin de la saison des bains.

« En 1893, la station normande de Villerville n’est encore, selon une expression en usage à l’époque, qu’un “petit trou tranquille” où les familles aiment venir se reposer à la belle saison, loin des grandes stations touristiques. L’arrivée cette année-là du chanteur lyrique Simon Max (1847-1923) à la tête du casino pour l’ouverture de la saison des bains marque le début d’une période de rayonnement artistique pour la commune. C’est dans ce contexte que se situe l’épisode du théâtre-baleine, véritable salle de spectacle aménagée dans le corps d’une baleine échouée sur la plage de Cricqueboeuf en octobre 1893. Cette création, entièrement due à l’inventivité de Simon Max, constitue la principale attraction de la saison 1894, d’abord à Villerville, puis à Trouville, où la baleine ne tarde pas à être déplacée face à l’afflux des visiteurs. Elle poursuit son étonnante aventure au Casino de Paris, où elle est finalement détruite par un incendie dans la nuit du 25 au 26 février 1895 […] » (cit. www.bnf.fr)

Pour le spectacle au Casino de Paris Simon Max écrit : « L’avertissement au public se faisait par mon orchestre dans la grande salle ; mes musiciens étaient costumés en poissons de mer, requins, etc… Tout le public les suivait ! Et, bien des soirs, ma baleine était trop petite ! »