Kitty Crowther

Scroll
Photographie de couverture © Far West, Kitty Crowther, publié aux éditions L’école des loisirs / Pastel.


« Le monde de Kitty Crowther est merveilleux, intense, sombre, tendre et onirique. Un monde magique qui ne peut laisser indifférent. (…) Son travail a été très tôt remarqué par la critique et couronné en Belgique et en France ainsi que dans de nombreux pays. Ses livres sont traduits dans une vingtaine de langues ; elle est souvent sollicitée à travers le monde pour des conférences et des workshops. En 2010, Kitty Crowther reçoit le prix Astrid Lindgren qui est le plus prestigieux prix littéraire récompensant les auteurs de littérature jeunesse. » (cit. filigranes.be)

« Née en 1970 d’un père anglais et d’une mère suédoise, Kitty Crowther grandit à Bruxelles. Malentendante de naissance, malgré cette difficulté, elle a su imposer une voie singulière dans la littérature jeunesse par l’écriture et le dessin. » (cit. bozar.be) « Son enfance est marquée par une propension au rêve et un grand sens de l’observation. Très tôt, elle invente des histoires enchantant le quotidien. Durant son enfance, elle passe ses vacances dans un port de plaisance, aux Pays-Bas, lieu qui lui donnera le goût de la nature. Dans leur maison de famille, elle lit des classiques anglo-saxons, Richard Scarry, Beatrix Potter, et découvre également la littérature de jeunesse suédoise et française. Elle poursuit ensuite des études à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles et à l’école Saint-Luc, toujours dans l’optique d’être une “raconteuse d’histoire”. En 1994, parait son premier album. Depuis, elle n’a cessé de publier.» (cit. editions-memo.fr)

« Le monde de Kitty est fait d’un quotidien qui laisse une très large place au non-explicite, à la magie, à l’invisible, au non-sens. Ses lectures lui ont ouvert des portes vers d’autres mondes, le fond d’une armoire, les miroirs, les coffres, le sac de Mary Poppins… C’est Kitty Crowther qui en parle le mieux : “En Angleterre, si vous dites que les fées n’existent pas, ni les gobelins, ni les elfes, on vous fusillera du regard et vous serez presque en danger de mort ! Je crois que c’est une partie de mon héritage. Je ne fais pas de livres à thèmes, ils s’installent d’eux-mêmes. Les contes n’ont rien de rationnel, pourtant ce sont les histoires qui sont les plus proches de la vie.”.» (cit. ecoledesloisirs.fr) « Entre imaginaire et réalité, humanisme et compassion, Kitty Crowther nous ouvre les portes d’une œuvre au ton doux et personnel, aux effets pourtant forts et surprenants. Porteuse d’espérance, elle nous montre comment la faiblesse peut se muer en force.» (cit. slpjplus.fr)

« Kitty Crowther ne se contente pas de nous livrer des histoires simples ou complexes, elle cherche aussi à faire passer la beauté et la magie du monde. Les animaux, les plantes et même les minéraux sont animés et forment avec nous un monde uni et magique. Elle ne recule pas devant les sujets difficiles afin de donner de l’espoir. La compassion et l’identification intense de Kitty Crowther avec les personnages de ses livres reflètent le profond humanisme qui constitue le fil rouge de sa production.» (propos du Jury du prix Astrid Ligren cit. editions-memo.fr) « Dans ses albums, l’artiste n’aborde pas les thèmes classiques de la littérature enfantine mais plutôt des sujets essentiels de la vie : l’amitié, la solitude, la perte d’un être cher (Moi et Rien et La visite de la petite mort) et aussi des sujets plus quotidiens: la peur du noir (Scritch scratch dip clapote !) l’attente, le temps qui passe (Alors ?), les petites réussites de chaque jour (la série Poka et Mine).» (cit. wikipedia.org)

« “On lit, on voit, on écoute toujours à travers sa propre histoire. (…) Le lecteur lit en fonction de ce qu’il est , il fait son chemin et ce chemin là est très précieux. Je crois à la magie et au pouvoir des histoires. Pour cela, il faut des histoires ouvertes, en suspension, avec une partie réservée à l’inexplicable au palpable. Quand j’invente une histoire, je ne me dis pas que je vais leur apprendre ou leur dire quelque chose. Je propose au lecteur une histoire libre. J’aspire à ce que le lecteur comprenne sans pouvoir le mentaliser. À lui de rentrer ou non dedans, et d’aller chercher ce dont il a besoin. Je souhaite que le lecteur s’engage aussi, particulièrement quand les contenus d’un livre ne sont pas immédiatement évidents ou saisissables.» (cit. extrait de Conversation avec Kitty Crowther)

« “Cette part incompréhensible ou qui échappe quelque fois à l’entendement est indispensable parce que le mystère et l’inconnu occupent une grande place dans nos existences et qu’il est utile de s’y habituer le plus tôt possible. J’aime la littérature résistante qui donne à réfléchir et qui n’a pas froid aux yeux. J’aime ouvrir des portes, des fenêtres et emmener mon lecteur vers d’autres mondes.” ».
(cit. extrait de Conversation avec Kitty Crowther).

« Si Kitty Crowther est un auteur majeur dans la littérature jeunesse, c’est peut être parce qu’elle ne livre jamais tout. Chacun de ses albums garde une part de mystère, des zones d’ombre. C’est dans ces zones que les enfants imaginent, qu’ils ont la liberté de construire leur vision de l’histoire.» (cit. litterature-enfantine.fr) « Créatrice de mondes en marge des territoires connus, elle invente des personnages qui sont habités par leur amour, leurs craintes et leurs espoirs, plongés dans une nature mystérieuse et magique qui fait passer le lecteur de l’autre côté du miroir, comme dans un rêve.» (cit. cnap.fr
« “Je préfère emmener les lecteurs dans une histoire où l’identité des personnages est floue. Les étiquettes m’effraient beaucoup. Pourquoi toujours nommer les choses ?” ». (cit. extrait de Conversation avec Kitty Crowther).

« Ses crayons de couleurs éclatent plus que jamais comme un joyeux  feu d’artifice. Un ciel coloré tout pailleté qui scintille, une marchande de sommeil qui vient gentiment fermer nos paupières, une petite fille partie à la cueillette de mûres une épée à la main, une cabane d’aiguilles de pins dans un arbre, une chauve-souris qui fait semblant de faire peur, un chapeau à large bord qui change de tête, un regard d’amitié bienveillant entre un vieux bonhomme et une loutre poète, des mots-cailloux jetés au fond de la mer, voilà de quoi bercer nos petits vers de beaux rêves…» (cit. blogs.lexpress.fr) « Kitty Crowther  travaille dans des carnets, écrit et dessine  jusqu’au  bout l’histoire (sous forme  de  croquis déjà  assez élaborés), puis montre son travail à son éditrice. “Très souvent, mon premier dessin est bon”, commente-­t’­elle, “je fais confiance à ma main et à ce que j’ai dans la tête : je sais que je  ne  peux pas faire  mieux ou  moins bien.”. Puis elle fait des photocopies des dessins de son  carnet, et travaille sur une table lumineuse, reprenant l’expression, le mouvement, recomposant et peaufinant. Elle travaille aussi beaucoup avec les ombres et lumières. (…) Ses albums sont généralement publiés dans des petites formats : Kitty  Crowther a besoin d’être dans un rapport de 30 cm (comme pour entendre) : pour entrer dans l’intimité  des enfants, et c’est également le format du carnet. Elle fait les dessins dans son carnet, ensuite  discute  du  format  avec ses éditeurs, puis réalise les dessins finaux au format voulu.» (cit. blogs.univ-tlse2.fr)

« “Je ne me vois pas travailler sur une machine une journée entière. J’ai besoin d’avoir un contact avec un feutre, un papier, un crayon. Nous somme faits d’os, de sang et de peau. Je ne validerai jamais le fait de travailler sur un écran parce qu’il y a trop de filtres. J’ai beaucoup réfléchi aux livres numériques et à Photoshop. C’est superbe de jouer avec les typos et les images. Fondamentalement, je n’en ai pas besoin. (…) Je trouve qu’il faut d’abord comprendre ce que sont une ligne et des couleurs. Je fais partie de l’ancienne école et cela n’est pas grave. Il y a très peu d’images numériques qui m’intéressent.(…) La mise en couleur par Photoshop ne me touche pas, elle manque d’âme.”.» (cit. extrait de Conversation avec Kitty Crowther).

« Les livres de Kitty Crowther nous parlent de la nature et de sa bienfaisance, des lacs, des forêts, de la solitude, des inquiétudes qui peuvent être les nôtres en certaines occasions, des larmes qui montent et que l’on voudrait contenir, de la part de soi que l’on voudrait explorer, des relations, surtout, oui, des relations aux autres, au monde, à soi-même. Elle nous rappelle l’importance de la tendresse et du respect, de la douceur et de l’attention, de l’observation.(…) Aussi les animaux terrestres ou marins, les éléments du végétal mais aussi des êtres imaginaires sont-ils convoqués dans ses histoires  en images et en mots, au service desquels se mettent son trait, sa technique (encre, gouache/acrylique, pastels gras, feutres, crayon, le crayon de couleur qui est aujourd’hui son outil précieux) et ses couleurs, qui disent tantôt la vitalité, tantôt l’équilibre.» (cit. litterature.jeunesse.over-blog.com)

Pour aller plus loin :
→ Découvrez ici une conversation avec Kitty Crowther, publiée aux éditions Pyramyd.
Une interview de l’artiste à Europäische Kinder und Jungendbuchmesse à Sarrebruck (Allemagne), en mai 2015.
Une interview crayonnée de Kitty Crowther dans le cadre du festival Voix de femmes.
Une rencontre Master class menée par le Centre de l’Illustration Jeunesse (MIJ) à Moulins.