Isidro Ferrer

Photographie du portrait : © FID4 / ArtStudio Magazine.
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« Maniant aussi bien le ciseau à bois que la métaphore, l’humour que la tenaille, Isidro Ferrer joue avec le sens des mots et des images et nous invite constamment à lire la réalité d’une façon nouvelle. Affiches, édition jeunesse, dessin, conception d’objets ou de scénographies, design graphique… En marge des tendances, son travail peut aussi se lire comme un hommage aux avant-gardes du XX^e siècle. La polyvalence de son expression et la curiosité incessante de son regard l’apparentent, en effet, à cette famille d’artistes qui, de Calder à Torres-García en passant par Schwitters, ont pris plaisir à développer une œuvre polysémique. »

– cit. fotokino.org –

« Madrilène vivant désormais à Huesca dans l’Aragon, Isidro Ferrer est venu au dessin de manière proprement accidentelle. Diplômé des Arts dramatiques et de scénographie, acteur de théâtre dans plusieurs compagnies, il est immobilisé durant plusieurs mois après un accident, et commence à dessiner… pour passer le temps. Il travaille ensuite en tant que maquettiste et illustrateur pour la presse, puis passe plusieurs mois auprès du graphiste catalan Peret, directeur de l’un des plus illustres studios de création graphique européens. Il crée en 1991 le studio Camaléon à Saragosse, en collaboration avec trois autres graphistes. Il installe ensuite son studio à Huesca et développe en toute indépendance son activité dans le design éditorial, l’affiche, l’illustration, la direction artistique, les expositions et le cinéma d’animation […]

[…] Isidro Ferrer est une oasis de créativité qui s’affranchit des frontières et nous démontre, grâce à son cosmopolitisme et son infinie curiosité, qu’à partir d’un modeste studio unipersonnel, et à la marge des tendances, il est possible de créer un laboratoire d’images et de sensations qui converti chaque fruit de son travail quotidien en un authentique et jouissif festin visuel qu’il nous est offert de contempler. »

– cit. fotokino.org –

« Jouant de la transparence, de la monstration ou de l’énigme, il met à l’honneur un certain éclectisme et une forme de cohabitation esthétique singulière. Il appartient à ces graphistes inclassables en raison de leur non-appartenance à des courants dominants. D’une certaine façon, il est possible de dire que les œuvres de Ferrer sont des brèches sémantiques. Chacun peut les lire à sa façon en fonction de sa culture, de son âge ou encore de son humeur. Bien sûr les images qu’il crée ont un sens. Mais celui-ci n’est jamais clos ou définitif. C’est un sens ouvert à l’imagination ; il existe dans ses œuvres un au-delà de l’implicite ou de la connivence culturelle. Les créations de Ferrer sont une invitation. Une invitation à voir et à rêver. »