« La lettre est la pièce minimale de l’expression écrite. C’est dire combien elle est nécessaire dans la vie de l’écriture. L’homme a eu le besoin d’écrire depuis la nuit des temps et l’histoire ne manque pas d’exemples montrant l’évolution des caractères depuis les origines jusqu’à nos jours. Si les caractères se combinent pour supporter une information (mots, phrases), leurs formes ne sont pas pour autant neutres, elles parlent.
Il suffit de parcourir un livre pour s’en convaincre : titres, sous-titres, corps de texte… Prenant progressivement conscience des possibilités qui leur étaient offertes au cours de l’histoire, les locuteurs et les spécialistes de l’écriture ont commencé à documenter ou à créer des formes variées, chacun poursuivant un but particulier, grandement influencés par la culture et le contexte donné. On assiste alors lentement à la prolifération des typos surtout depuis l’avènement de l’ére informatique. Malheureusement, si des efforts constants sont faits pour rendre plus disponibles des fontes dans les langues largement parlées, d’autres langues moins connues et avec moins de locuteurs ne peuvent pas encore être utilisées sur un ordinateur parce que les glyphes qui les composent manquent encore jusqu’à aujourd’hui(…) » (cit introduction de l’ouvrage)