Extrait de l’article Emblème, signal, symbole in International Poster Annual 48-49
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« Existe-t-il un language pictographique international ? La question s’est posée lors des préparatifs des Jeux Olympiques à Tokyo. Comment, se sont demandés les organisateurs, informer avec des moyens simples un public international, hétérogène dans son origine, sa culture, ses intérêts, son âge et son expérience ? Le Basic-English, l’esperanto ou l’ido ne sont guère des moyens appropriés dans une situation aussi complexe. Les Japonais ont dès lors eu recours au langage des signes. Ils disposaient des signes issus d’une longue tradition japonaise, ainsi que des expériences des pionniers des années trente. Les travaux (isotypes) de l’Ecole de Vienne, fondée par Otto Neurath, et les essais de Moholy-Nagy et Gyorgy Kepes leur étaient connus et leur ont fourni mainte indication précieuse. La compréhension héréditaire et toujours renouvelée des Japonais pour l’ancien moyen de communication de l’idéographie et de la pictographie a certainement contribué au rapide dégagement de solutions fort convaincantes. Sous le direction de Masaru Katzumie, plus de trente jeunes designers ont créé 20 symboles pour les différentes catégories sportives et 39 signes d’information générale, qui ont été partout compris et accueillis favorablement. Comme Katzumie l’a explicitement relevé au congrès « Vision 65 » à la Southern Illinois University, Carbondale, ces signes ne doivent pas être interprétés comme une tentative unique de trouver une solution, mais comme base de développements futurs. A Mexico, les pictogrammes des Jeux Olympiques de Tokyo, ainsi que les signes développés par Paul Arthur, pour l’Exposition universelle de Montréal ont servi de modèles. Un nouveau pas a ainsi été accompli en direction d’un langage pictographique international, développé selon des considérations esthétiques et sémantiques… » (cit. Emblème, signal, symbole)