Dahlov Ipcar

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Photographie de couverture © Dahlov Ipcar | J’aime les animaux (1963)

« Dahlov Ipcar peintre, illustratrice et auteure américaine est née en 1917 puis décédée en 2017. Elle a écrit et illustré de nombreux albums pour enfants, et est également reconnue pour ses peintures d’animaux au style kaléidoscopique (une première exposition lui a d’ailleurs été consacrée au MoMA en 1939, et ses œuvres figurent aujourd’hui au Metropolitan et à la Whitney Gallery de New York). Elle résida toute sa vie aux états-Unis, dans le Maine. » (cit.albin-michel.fr).

« Ses premiers travaux ont été influencés par le réalisme socialiste, pourtant à la fin de sa vie, l’artiste définissait son style de “cubisme non intellectuel”. Ses parents l’ont encouragée à faire de l’art à sa manière. Tous deux étaient des artistes reconnus : William Zorach, sculpteur et sa femme Marguerite Zorach, artiste peintre. Ils connaissaient Picasso et étaient amis avec Gertrude Stein. Dahlov a ainsi grandi avec son frère aîné Tessim dans une maison de Greenwich Village régulièrement fréquentée par des artistes, dont Max Weber, Hans Dietrich et Thomas Hart Benton, mais elle ne s’y intéressait que très peu. Dès l’âge de trois ans, Dahlov voulait travailler avec des animaux. […] Les œuvres d’art qu’elle admirait le plus étaient les peintures rupestres – les bisons d’Altamira, ainsi que l’art égyptien, chinois et japonais et les miniatures indiennes. » (cit. telegraph.co.).

« Très influencée et encouragée par le travail de ses parents, Dahlov Ipcar commence à peindre très tôt. Tandis qu’elle excellait et progressait, recevant de nombreux honneurs et récompenses pour ses peintures, elle essayait également d’illustrer des livres pour enfants. Dans un premier temps elle ne réalisera que les illustrations, puis écrira également des histoires par la suite. Au cours de sa vie, elle réalisera 33 livres pour enfants au total, sans compter ses romans pour jeunes adultes entre 1945 et les années 1970.» (cit.bravethewoods.com).

« Au départ, l’éditeur new-yorkais William R Scott avait entendu parler d’elle par l’intermédiaire d’une de ses institutrices et lui avait envoyé le manuscrit de The Little Fisherman de Margaret Wise Brown. La maison d’édition a rapidement été séduite par ses illustrations naïve et colorées dans lesquelles on pouvait retrouver un certain esprit de la côte du Maine. Ce premier livre sonna le début d’une longue carrière pour l’illustratrice. » (cit. www.telegraph.co.)

« Depuis l’âge de 14 ans, Ipcar s’est appuyée sur ce qu’elle appelait sa “mémoire visuelle” pour créer son art. “Je n’ai jamais aimé copier, et dépendre de photographies. Lorsque vous voyez des choses en mouvement, elles sont assez différentes de celles que vous voyez figées sur des photos.” » (cit. publishersweekly.com)

 
« Ses livres combinent souvent images informatives et poésie dans un style décoratif aux couleurs saturées. Des animaux, des objets du quotidiens, des lettres, des noms d’animaux… sorte de bric à brac ou d’imagier moderne qui n’est pas sans rappeler le travail de l’illustratrice américaine Margaret Wise Brown ou encore l’artiste Charley Happer. […] Parmi ses grands classiques, citons The Cat at Night, un voyage nocturne exploratoire à travers le pays dans lequel la perception des humains et des animaux sont mises en parallèle. Son esthétique aux papiers découpés façon Matisse a été saluée et récompensée. Egalement l’ouvrage One Horse Farm, qui raconte le quotidien de la vie d’un fermier et de son cheval dans un monde en pleine évolution. Le célèbre My Wonderful Christmas Tree, qui représente les animaux du Maine dans un paysage particulièrement hivernal. […] Les illustrations de Dahlov Ipcar sont, pour la plupart, des animaux stylisés, avec des motifs riches, tous réalisés à la peinture. “J’aime les arrêtes saillantes, les couleurs vives et les détails” précise l’illustratrice à l’occasion d’une interview. » (cit. www.telegraph.co.)

« “J’essayais de produire de belles images pour les enfants. Il est capital de leur offrir un art de qualité.”, précise l’artiste, qui désapprouve les illustrations de dessins animés modernes,. Ils sont pour elle, des “éléments désordonnés sans poésie” avec “ce qu’il y a de plus horrible dans le réalisme”. » (cit.telegraph.co.uk)
 

« J’aime les animaux, est l’histoire d’un jeune narrateur (auquel on peut facilement s’identifier) qui nous conte dans ces pages colorées, son amour intarissable pour les animaux. “Les familiers et les bizarres. Les coccinelles rouges et les sauterelles vertes. Les gros hippopotames et les durs rhinocéros. J’aime les paons et les ocelots, j’aime les moineaux et les chats de gouttière…” Aucune espèce n’est oubliée. Le petit garçon se rêve tantôt gardien d’un grand zoo au milieu des éléphants, des pélicans et des okapis ; tantôt directeur d’une animalerie entouré d’oiseaux chanteurs, de chatons, de lapins et de toutes les races de chiens possible. Mais peut être sera-t-il fermier ? Avec des moutons, des cochons, des porcelets, des poussins et des hirondelles. Ou tiens, non, garde forestier ! Pour être au plus près des ratons laveurs, des porcs-épics et des mouffettes rayées ! (…) Publié pour la première fois en 1960, J’aime les animaux met en scène une large gamme d’animaux connus et moins connus. Si l’histoire est touchante, le plus remarquable reste le travail d’illustration de Dahlov Ipcar. » (cit. milkmagazine.net)

« Tout au long de sa longue carrière, Ipcar aura exploré divers styles artistiques, notamment la peinture sur chevalet, l’illustration, la sculpture douce et la fresque murale. Sa vie aura été ponctuée d’expositions et de prix, et son travail reste encore aujourd’hui dans les collections permanentes de nombreuses institutions artistiques. » (cit. designweek.co.uk)

« J’ai vécu la plus grande partie de ma vie entourée par la sérénité et la beauté naturelle du Maine, mais mon art se fait entièrement par imagination. Je m’efforce de créer ma propre vision du monde. Je suis intrigué et inspiré par la variété infinie de modèles et de formes dans la nature, ils suscitent en moi le désir de créer des formes et des motifs personnels.(…) De plus en plus, j’ai l’impression que la réalité créée par l’artiste est plus importante que la réalité réelle. » (cit.fishinkblog.com)

 
Le site sur le travail de Dahlov Ipcar
→ Quelques interviews de Dahlov Ipcar : ici, ici, et ici.