Cinéma et contre-pouvoir

Scroll
Un séminaire dirigé par Maris-José Mondzain et Jean-Michel Frodon au Jeu de Paume, Paris.
Invités : Ruedi Baur, designer, Gilles Clément, jardinier paysagiste, Sébastien Thiéry, politologue et coordinateur du PEROU
, Gérard Paris-Clavel, graphiste et membre du collectif “Ne pas plier”, …

En quoi l’image exerce-t-elle un contre-pouvoir ?

Les images ont longtemps subi le mépris, voire la condamnation des autorités de la pensée. Elles peuvent manifester leur turbulence contestataire et contradictoire face à toute forme de pouvoir. Cette menace est inséparable de ce qui peut faire de toute image une figure du désir et une offre de résistance et de liberté. Le pouvoir des images ne peut qu’intéresser toute instance dominante qui cherche à confisquer cette énergie à son profit.

Pourquoi s’intéresser plus particulièrement au cinéma ?

C’est parce que son mode particulier d’articulation du réel et de la fiction lui donne une place stratégique pour questionner les possibilités de transformation de notre monde. Si nous avons conçu le séminaire à travers le cinéma, c’est parce qu’il occupe une place stratégique pour questionner les possibilités de transformation de notre monde. Notre intention est d’offrir aux spectateurs des ressources critiques face à ce qui leur est massivement offert sous le signe de la jouissance, du choc ou de la plus trouble compassion.

Quels seront les thèmes abordés durant le séminaire ?

Nous avons repéré de façon non-exhaustive bien sûr, quatre modalités susceptibles d’activer le contre-pouvoir : le rire, l’enfance et les minorités, l’espace public et l’environnement. À ces quatre angles d’approche, il faut ajouter une séance avec Avi Mograbi, artiste invité au Jeu de Paume au même moment, et dont l’œuvre mobilise les multiples formes du contre-pouvoir. Chaque rencontre sera précédée de la projection d’un long-métrage, en lien direct avec le thème du jour.
(Marie-José Mondzain et Jean-Michel Frodon cit jeudepaume.org)