Charley Harper

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Illustrateur exemplaire du courant moderniste des années 60 aux États-Unis, Charley Harper (1922-2007) n’avait pas son pareil pour donner aux animaux une présence indéniable alliée à une stylisation impressionnante. L’essentiel de son œuvre fut réalisé dans le cadre de revues, d’affiches ou d’ouvrages ayant trait à la nature.

 
« Charley Harper est né en Virginie en 1922 d’une famille de fermier avec qui il passa son enfance à la campagne. Étant jeune, le premier animal a l’avoir fasciné était le moustique, celui qui semble marcher sur l’eau dans les marécages. Il était intrigué par le dessin des ronds laissé sur l’eau à son passage. Cela a été le sujet de ses premières peintures et pendant longtemps un de ces sujets préféré. Plus âgé, il hésite à devenir journaliste mais finalement il rentre dans une école d’art de Cincinnati où il étudiera la théorie de la couleur avec Josef Albers et fera la rencontre de sa femme Eddie. Il fut appelé pour son service militaire puis au début de sa carrière professionnelle il occupa un poste de professeur de dessin dans son ancienne école et réalisa aussi des travaux de publicité pour une entreprise avant de se lancer plus tard comme illustrateur indépendant à plein temps. Dans sa carrière d’illustrateur, il réalisa beaucoup d’illustrations pour des livres mais aussi pour des parcs nationaux…

Son style est qualifié de réalisme minimaliste car il essayait de ne saisir que l’essence de son sujet avec le moins d’élément possible. Dans ses dessins, il synthétise les textures de façon très géométrique en y combinant un sens de la couleur très aiguisé. Le résultat abouti à des illustrations très réalistes avec des moyens simples. »

– cit. lebestiairegraphique.fr

 
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« Lorsque je regarde un objet de la faune ou de la nature, je ne vois pas les plumes dans les ailes, je compte simplement les ailes. Je vois des formes excitantes, des combinaisons de couleurs, des motifs, des textures, des comportements fascinants et une infinité de possibilités pour faire des photos intéressantes. Je considère l’image comme un écosystème dans lequel tous les éléments sont intimement liés, interdépendants, parfaitement équilibrés, sans pièces inutiles, et c’est là que réside l’attrait de la peinture. Dans un monde de chaos, l’image est un petit rectangle dans lequel l’artiste peut créer un univers ordonné. »
– cit. endo.over-blog.com

 
« Harper deviendra illustrateur commercial et s’ennuiera rapidement. Il s’éloigne du réalisme en affirmant que « cela ne révèle rien de nouveau sur le sujet ». Il explore alors des formes bi-dimensionnelles nettes en à-plat avec de simples lignes, le tout sans perspective. Puisant dans le cubisme et autres courants modernes ses illustrations sont faites dans un style qu’il nommait lui-même un « réalisme minimal ». Curieusement malgré cette simplification les oiseaux sont reconnaissables. En plus de son travail d’illustration d’articles dans des revues des années 40 et 50, il illustra de nombreux livres de biologie ou d’enfants, travaillant jusqu’à sa mort à 83 ans. »

– cit. floraurbana.blogspot.fr

 
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Extrait de l’entretiens tiré du magazine Stylized

What is your process in creating each painting ?

I start with a sketch. For the Lab’s painting, i cut out a lot of bird shapes and pushed them around until i was sure they were where i wanted them to be. This let me try different combinations and different compositions very easily, and then, when i finally decided where to put them, i stuck them down with rubber cement. That gave me the basis for the painting. The problem is that i kept wanting to make changes and every time i did that it added another hour or two to the process. I tried so hard to make this painting the best thing i’ve ever done, which is a measure of how important it is to me.

Your works portray the essence of birds well. Are you a bird watcher?

Over time i have developed an enjoyment of birds. After i found out what a feeding station was, i got one and started drawing birds. But they wouldn’t sit still. I found a bird guide by Don Eckelberry and realized that was all i needed, those birds didn’t move. I’m the world s worst bird watcher. That’s my dirty little secret. I do all my bird watching in bird guides. Usually, before I start painting i look at how everyone else has interpreted birds. If I can, i do look at birds. (I will even stoop to do that sometimes!) I have trouble seeing how birds look from below, so i also use study skins.

In the early ‘60s I was asked by Golden Press to illustrate the Golden Book of Biology, which was published in 1961, followed by The Animal Kingdom, published in 1968. This was my first education in nature, and it’s gone on from there. Now i read about birds and watch them around my house.

If you could sum up your artwork in one sentence, what would you say ?

I don’t count the feathers in the wings, i just count the number of wings.
 


Plus de ressources sur Charley Harper :

codex99.com
Un entretiens entre Charley Harper et Todd Oldham
Visionner la vidéo At Home with Charley Harper


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