« Béatrice Alemagna est née en 1973 à Bologne, en Italie. Enfant, elle contemplait les albums de Gianni Rodari, les images de Bruno Munari, de Lele Luzzati et fabriquait elle même ses propres livres. Après avoir étudié le graphisme et la photographie à Urbino (ISIA), elle envoie ses dessins à Montreuil en 1996 et gagne le premier prix du concours d’illustration “Figures Futur” du salon du livre. En 1999 elle publie son premier livre au Seuil, 10 ans plus tard, elle en compte plus de 20 chez plusieurs éditeurs, traduits en plusieurs langues et maintes fois primés. » (cit. www.crl-midipyrenees.fr)
« D’album en album, Beatrice Alemagna crée un univers, texte et image, où se raconte l’enfance, ses désarrois comme ses bonheurs. Le regard toujours étonné, prêt à capter les petites choses de la vie, l’artiste raconte des histoires à contretemps, à contre-courant. A chacun de s’en emparer, de se laisser bousculer, et finalement réconforter. » (cit. www.telerama.fr)
« Pour moi, l’appellation “livre pour enfant” évoque trop un produit, quelque chose de fabriqué pour… Un livre illustré, à mes yeux, a une vie plus longue, la question de son destinataire ne se pose pas, il peut être apprécié ou lu de façon différente selon les âges. Il grandit avec la personne qui le lit et peut être redécouvert selon les périodes de la vie. » (cit. www.jm-arole.ch)
« Chaque livre de Beatrice Alemagna est une nouvelle rencontre, une nouvelle aventure ; cette jeune créatrice pose son regard sur notre monde, et aussitôt quelque chose naît de ce regard ; elle s’approprie les lieux, les visages, elle donne à voir avec infiniment de délicatesse, donne à penser, aussi, parce que ses histoires abordent très simplement des thèmes complexes : l’identité, le parcours d’une vie, la relation aux autres. Son dernier album, Un lion à Paris (Autrement Jeunesse), conjugue avec bonheur les facettes lumineuses de son talent. » (cit. www.jm-arole.ch)
« Selon Béatrice Alemagna “les livres illustrés sont des formes d’expression, comme le sont les court-métrages. C’est un langage qui doit être synthétique, lapidaire. Une image doit transmettre davantage de sens par manque de place ou de temps. Mais ce qui me retient de faire seulement de l’illustration, c’est mon envie toujours présente d’écrire des histoires. J’ai besoin de la parole. Illustrer seulement des concepts me serait impossible. J’ai besoin de créer des liens entre le mot et l’image. C’est d’ailleurs le mot qui vient en premier et directement en français.” » (cit. www.crl-midipyrenees.fr)
« La légèreté, la tendresse, la délicatesse exprimées dans l’ensemble de ses dessins définissent particulièrement bien le trait de Beatrice, ainsi que son caractère. Elle détient cette capacité vertueuse à créer un univers enchanteur, un feu d’artifice de couleurs vives et chatoyantes. […] De matériaux apparemment ordinaires, comme des tapisseries, des photographies jaunies des années 50, des tissus à carreaux, elle exhale une nouvelle richesse et les transforme en substances à penser et à rêver. Tous les procédés sont à utiliser pour traduire son imagination raffinée et poétique. Elle télescope l’ensemble des méthodes illustratives, exprime ses idées par toutes sortes d’expérimentations et s’en amuse. Craie, encre de chine, collage, feutre, fil… sont autant d’outils et de techniques employés dans ses dessins. […] Sa simplicité fait sa force, elle joue de la “maturité de sa maladresse”. » (cit. www.livre-paca.org)
UN GRAND JOUR DE RIEN
Béatrice Alemagna (auteure et illustratrice) / 2016 / Editions Albin Michel
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« Un grand jour de rien met en scène un jeune garçon qui passe ses vacances à jouer sur sa console et n’a pas très envie d’aller se promener. Il la fait tomber au fond de l’étang et se met à regarder la nature d’un autre œil. Dans un paysage qui s’anime, il distingue regards et signes et découvre une vie fourmillante et insoupçonnée. » (cit. www.livreshebdo.fr)
« Dans une maison de vacances, un garçon tue des martiens… Monde virtuel du jeu électronique, ennui et pluie sont les compagnons de ses journées. Lorsqu’il sort, il part explorer la nature d’un œil bougon et laisse tomber sa console au fond de l’étang. Que va-t-il faire, privé de sa seule distraction ? Son désespoir ne dure pas. Peu à peu, il découvre autour de lui une nature magique, qu’il voit ou imagine animée de regards et de signes, d’une vie fourmillante et insoupçonnée. Le soleil perce enfin les nuages et, de retour à la maison, le garçon se sent prêt : à prendre la main de sa mère, à vivre les vacances… » (cit. www.albin-michel.fr)
« En voyant les enfants autour de moi, presque tout le temps rivés sur leurs tablettes, j’ai vraiment senti le besoin de parler de cette incapacité à décoller des écrans. Ils me semblent un point cardinal dans la culture de nos enfants aujourd’hui, mais aussi des adultes. La réalité est-elle finalement plus intéressante que la fiction ? Et si oui, comment la redécouvrir ? Sommes-nous encore capables de passer du temps en toute solitude, sans contact avec les autres ? Sommes-nous encore aptes à apprivoiser l’ennui ? Voilà ce qui a motivé l’écriture de cette histoire. L’envie de parler d’un temps retrouvé: distendu, rêvé, solitaire et magique, en plein contact avec la nature et ses sensations. » (cit. librairies-sorcieres.blogspot.fr)
« Ces choses si minuscules mais essentielles qui devraient prendre toute la place et pourtant qu’on oublie bêtement. Ce thème, Beatrice Alemagna l’avait déjà magistralement illustré dans La Gigantesque Petite Chose. Elle réitère ici avec brio et au plus près des enfants […] Car c’est là que l’histoire commence. Au firmament du désespoir et de l’ennui, les enfants choisissent toujours la vie. Et voilà notre petit gars encapuchonné d’orange fluo qui part dialoguer avec les escargots, se mettre les mains dans la terre, grimper aux arbres, tutoyer les insectes, de s’éclabousser dans les flaques jusqu’à plus soif. Et de découvrir le ciel immense percé de rayons de soleil comme s’il en pleuvait, ivre de bonheur, tomber à la renverse dans les herbes mouillées. Le monde comme il ne l’avait jamais vu. Ou peut-être si, avec son père qui aime l’emmener en forêt pour des promenades pédagogiques. Mais découvrir l’univers avec son seul regard, c’est tellement mieux. N’est-ce-pas grandir ? […] L’auteur nous fait vivre cette expérience exceptionnelle par sa palette aux tons qui fleurent bon l’automne et la terre, le gris des cailloux et le brun des feuilles humides. L’univers graphique de Beatrice Alemagna est fait de formes organiques et de matières : des couleurs de terre et d’eau, un trésor de petits cailloux transparents aussi précieux qu’un sac de billes, de perles enfilées comme autant de petits nuages, des lignes filandreuses comme des plantes pleines de vie, des arbres échevelés comme de bons géants protecteurs. Et dans cette nature, l’enfant trouve sa place, émerveillé, pour la ramener chez lui dans un silence satisfait et complice avec sa mère. » (cit. blogs.lexpress.fr)
L’album a déjà été couronné par le prix Landerneau Album Jeunesse 2017. Beatrice Alemagna, avec Un grand jour de rien, publié en novembre 2016 par Albin Michel Jeunesse sous le label Trapèze, est la lauréate du 10e Grand prix de l’illustration.
→ Un grand jour de rien en vidéo
UN LION A PARIS
Béatrice Alemagna (auteure et illustratrice) / Novembre 2016 / Editions Casterman
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« Un lion à Paris est un très grand et bel album des éditions Casterman, paru en novembre 2016. Un livre original de Beatrice Alemagna, une réédition d’une référence, qui se découvre et s’ouvre différemment, pour déambuler dans la capitale, dans les pas d’un lion…» (cit. www.francenetinfos.com)
« Un lion, qui s’ennuie dans sa savane, part pour Paris. Il souhaite y trouver un travail, un amour, un avenir. Cela ne sera pas si simple : lui qui pensait créer l’effroi, susciter des réactions, est bien triste de passer inaperçu. Sa déambulation dans Paris permet au lecteur de découvrir la capitale avec un regard nouveau, celui du lion. Qui, finalement, de monument en monument, de rencontre en rencontre, reprend espoir et découvre un Paris plus humain, plus vivant. C’est alors qu’il découvre sa place, l’endroit où il va pouvoir s’installer avec bonheur et où tous les parisiens viendront le saluer joyeusement ! » (cit. www.casterman.com)
« Ce texte nous parle de sujets universels tels que l’intégration, la découverte de soi et des différentes mœurs. L’auteur présente les différents sentiments que peut ressentir une personne qui arrive dans un pays qui lui est étranger : la peur, la surprise, la solitude, la nostalgie ou bien encore l’admiration. Le parcours initiatique du jeune lion est traité avec humour : cet animal prend les baguettes de pain, que les promeneurs portent sous leur bras, pour des armes ! De plus, le félin est représenté avec un certain décalage, puisqu’il est soit plus petit que les parisiens, soit plus grand. Cette histoire s’inscrit dans une réalité quotidienne. On peut trouver dans cet album la présence du pain et du journal. Différents types de personnes sont illustrés : les flâneurs, les travailleurs ou bien encore les touristes.[…] Cette découverte de Paris est un sujet commun dans la littérature jeunesse. Ainsi, on peut penser à l’ouvrage de Claude Ponti intitulé Paris ou encore à celui de Christophe Alline Dans paris. Toutefois, ce livre s’en démarque grâce à l’originalité de son illustration qui nous plonge dans un univers mystérieux et imaginaire. Il nous rappelle le dadaïsme et le surréalisme en ce qui concerne le collage et la mélange des genres et des figures. » (cit.jeunesse.lille3.free.fr)
« Cet album se présente sous un format exceptionnellement grand, voire immense (38,5 cm sur 29 cm), ce qui offre un bel objet dont on a envie de prendre soin. Le livre est à employer horizontalement et propose des doubles pages divisées en un court texte (2-3 phrases) présenté sur la page supérieure, ainsi qu’une image imposante et colorée sur la page inférieure. » (cit. cultureremains.com)
« J’accepte avec plus de plaisir de travailler sur un grand format, je me sens plus libre. J’aime qu’on puisse entrer dans un livre, diriger son regard où bon nous semble, se promener dans les pages… » (cit. www.jm-arole.ch)
« Ce périple est raconté au jeune lecteur à travers les yeux d’un lion qui porte sur la ville un regard différent de celui des Parisiens, celui d’un étranger extérieur qui cherche à trouver sa place dans ce nouveau milieu si différent de la savane, à s’y familiariser, voire à se l’approprier comme semblent le faire si facilement les autres, ces Parisiens qu’il voit passer sous ses yeux et qui ne le regardent pas. Sa vision des choses un peu décalée fait sourire : les baguettes sont prises pour des armes, Mona Lisa le suit à son passage et lui dédie un regard tendre, le Sacré-Cœur est comparé à une tarte à la chantilly, etc. Au fil de son expédition, Paris lui paraît de plus en plus accueillante et belle, jusqu’au moment où il trouve enfin un lieu où il se sent bien et où les gens semblent enfin le remarquer : il se place sur un grand socle qui trône au milieu d’un carrefour et décide d’y rester, “ immobile et heureux ”. Ce lieu est par ailleurs un clin d’œil à la Place Denfert-Rochereau sur laquelle se trouve la statue d’un majestueux lion et qui a inspiré l’auteure. » (cit. cultureremains.com)
→ Le site de Béatrice Alemagna
→ Une interview
→ Une autre interview
→ Entretien vidéo par Artazar
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Quelle pépite de merveilles, votre site!
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