« Au lycée, Alvin Lustig (1915-1955) préfère la pratique de la prestidigitation aux études. Après avoir découvert l’art moderne et les affiches françaises, Lustig réévalue ses intérêts. Très vite, la conception des affiches de ses propres spectacles monopolise son attention. Lustig a étudié au Community College et à l’Art Center School de Los Angeles et a suivi en plus de son cursus des cours auprès du célèbre architecte Frank Lloyd Wright et du peintre français, Jean Chariot. Lustig crée à Los Angeles en 1937 son premier studio graphique, qui, malgré des débuts difficiles, allait connaître la réussite dans divers domaines, de la conception de couvertures de livres, la publicité et la création d’identité visuelle, au graphisme d’intérieur et à la création de tissus, de luminaires et de meubles.
Lustig déménage en 1944 à New York, où il, travaille pendant deux ans comme directeur de la recherche visuelle au sein du magazine Look. Il retournera ensuite en Californie, concevant de nombreuses couvertures de livres, et notamment la série des New Classics de New Directions (1945-1952), qui reflètent davantage la ‹ philosophie › de l’auteur qu’un élément de l’histoire même. Ses créations pour Noonday Press (1951-1955) peuvent être considérées comme son travail le plus purement typographique. »
– cit. anthologie du graphisme –
« Les couvertures conçues par Lustig pour la collection New Classics, ensemble de réimpressions publiées à New- York par James Laughlin, ont, selon les déclarations de l’éditeur lui-même, immédiatement augmenté la vente. Tout à fait indépendamment de leur mérite littéraire reconnu, ces livres ont de ce fait acquis un attrait visuel qui a encouragé tout aussi bien les libraires à les mettre en montre que les amateurs à en faire l’achat. Et cependant, il n’a absolument pas été question, artistiquement parlant, de faire la moindre concession au public. Lustig a eu toute faculté de résoudre à chaque fois le problème artistique se présentant à lui, uniquement en fonction de sa conviction la plus profondément personnelle. La tâche telle qu’il l’a conçue consistait à trouver une série de symboles pouvant succinctement résumer l’esprit de chaque volume et en donner une forme visuelle appropriée […] »
– C. F. O. Clarke cit. Graphis N° 23, 1948 –
His approach uses abstract forms and symbols
to capture the essence of the product.
Alan Livingston
« C’est pour l’édition qu’Alvin Lustig réalisa ses oeuvres majeures. Sa collaboration avec Frank Lloyd Wright fit germer quelques-unes des typographies les plus originales. L’utilisation que faisait Lustig des caractères d’imprimerie était d’une inventivité si maîtrisée que des travaux similaires réalisés par des typographes allemands comme Joost Schmidt semblaient brouillons en comparaison. Le langage graphique ultérieur de Lustig est souvent difficile à distinguer de celui de Lester Beall ou du travail de l’étonnant Paul Rand […] »
– Richard Hollis cit. Le graphisme de 1890 à nos jours –
Plus de ressources sur Alvin Lustig :
→ alvinlustig.com
→ De nombreux articles sur : aiga.org, eyemagazine.com, blackmountainstudiesjournal.org, dis.uia.mx, haughton.com, aaa.si.edu
→ Un entretiens avec sa compagne Elaine Lustig Cohen
→ De nombreuses couvertures sur cet album flickr.com
→ Consulter les superbes archives de la cooperhewitt
→ Consulter l’ouvrage By its cover (p.44)
→ Consulter le numéro 23 du magazine Graphis de 1948